103 Missel d’autel (à l’usage de Verdun [collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Verdun ?]) En latin, manuscrit enluminé sur parchemin et papier. Est de la France et Paris (?), vers 1500. Avec une initiale historiée et une estampe contrecollée. [II] + 50 ff., suivis de 3 feuillets de garde de papier, manque certainement entre les ff. 31-32 [collation : i2 (bi-feuillet de papier), ii8, iii8, iv8, v4, vi3 (sur 4, manque iv), vii8, viii4 (sur papier), ix7 (de 8, manque viii, un feuillet blanc)], on distingue au moins trois mains : écriture romaine à l’encre brune, écriture cursive livresque à l’encre brune et écriture gothique liturgique à l’encre noire, quelques réclames encadrées de rouge, rubriques en rouge, quelques capitales peintes en jaune, initiales peintes en rouge, musique notée carrée sur des portées de 4 lignes tracées à l’encre en rouge, initiale peinte en bleu sur fond d’or bruni avec motif floral (fol. 1), quelques initiales à l’or bruni (2 lignes de hauteur) sur fond rose et bleu avec rehauts blancs, grande initiale historiée (fol. 13v) et feuillet avec bordures enluminées aux trois-quarts (fonds réservé, feuilles d’acanthe de couleur bleu et or, fleurs et écusson bleu avec rehauts blancs et croix à l’or bruni). Reliure de pleine peau retournée, dos à 4 nerfs, inscriptions à l’encre au dos, supra-libris sur les plats en lettres dorées dans des cartouches à l’encre rouge (une date très effacée sur le plat inférieur), fleurons central à froid au centre des plats, traces de tranches dorées. Quelques épidermures et taches sur les plats, grande taches d’humidité sur les derniers feuillets de papier, quelques taches au parchemin. Dimensions : 185 x 245 mm. Intéressant manuscrit ayant appartenu à deux chanoines, l’un Guillaume Joly de la collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Verdun, l’autre Nicolas François Pulchronius Sauvage de la Cathédrale Notre-Dame de Verdun. Le décor peint présent certains traits stylistiques communs avec les manuscrits lorrains et vosgiens tel le Graduel de la collégiale de Saint-Dié-des-Vosges (Saint-Dié, Médiathèque, MS. 74) peints par deux artistes lorrains et par le Maître des Entrées parisiennes, actif à Paris entre 1500 et 1520. 9 000 / 12 000 € Provenance : 1. Supra-libris inscrit sur les deux plats, en lettres d’or : « Guillelmus Ioly / Chanonicus eclesie beate Marie » (plat supérieur) ; « Magdalenes Virdunensis / une date effacée [XXX ?]. Il s’agit de Guillaume Joly, chanoine de la collégiale Sainte-Marie-Madeleine à Verdun (Meuse). On trouve aussi son nom « G. Joly » et à l’encre rouge : « G. Joly me possidet ». Guillaume Joly a inscrit également son nom sur la contregarde supérieure (fin XVIe ou début XVIIe s. ?). Sous cette inscription, des inscriptions du XVIIe siècle, dont l’une datée 1647, relatives à des bovins, du froment et des cordes de bois. On trouve à Verdun la collégiale Sainte-Marie-Madeleine, église paroissiale attestée dès le XIe siècle, avec une nef reconstruite au XIVe siècle : elle fut fondée au XIe siècle par Ermenfroy, archidiacre de la cathédrale de Verdun. Elle est connue aussi localement comme la Collégiale de chanoines de la Madeleine. Il y avait entre 1451 et 1504, 24 chanoines. Un fonds est conservé aux Archives départementales de la Meuse, Série G (clergé séculier), 15 G : « Collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Verdun (1147-1790). Sous la cote Verdun, BM, MS 143, on conserve un Rituel des défunts qui serait à l’usage de la Collégiale Sainte-Marie-Madeleine de Verdun (voir thèse M. George, « Le chapitre cathédral de Verdun à la fin du Moyen Age : étude d’une communauté ecclésiastique séculière » (Université de Lorraine, 2016)).