MON PARCOURS À ORBEC – PAYS DE L’ORBIQUET Vers la fin de la randonnée, je m’arrête et interroge la carte. LA CHAPELLE YVON Un panneau en forme de fruit pointe la direction d’une cidrerie artisanale. On m’en a dit du bien. Production familiale — le père et le fils —. Un rare calvados, vieilli en fût de chêne plus de vingt ans... Hélas, la ferme est loin de tout — au fond de la forêt, comme les chaumières des contes —; au bout d’une route interminable. Ce serait un long détour, et la pluie menace. Tant pis, je place un repère sur le plan, en me promettant de revenir. À l’arrivée, sous un ciel gris où dansent les premières gouttes, la Chapelle-Yvon a changé de profil.Nous l’avons quittée par la rivière, bordée d’anciennes manufactures ; nous y retournons par les collines où paissent les moutons : le côté de l’ouvrier, le côté du paysan. Dans la boucle pédestre que nous venons de fermer s’exprime, en somme, la double vocation du pays d’Orbiquet. 25 CARNETS DE MARCHE . ORBEC – PAYS DE L’ORBIQUET