64. Pierre LESSELINE (actif à Caen entre 1740 et 1775) Portrait de Jacques François de Chaulieu Toile d’origine Sans cadre Hauteur : 74 cm Largeur : 60 cm Signé et daté au revers : “Jacques, François , de Chaulieu / avocat. âgé de 33. ans/ Peint par Lesseline 1755”/ En dessous, moins lisible “ Depuis lieutenant ... Conseiller du Roy” petits manques 2 000/3 000 € Le modèle était procureur du Roi au bailliage d’Alençon en Cotentin, bailli et maître des eaux et forêts de la haute justice de Brix, avocat au bailliage de Valognes. Il tient un exemplaire de “L’esprit des lois” de Montesquieu. Dès 1743, II se lance dans la publication du journal “Le Glaneur françois” avec son camarade de collège, l’écrivain et médecin Charles-François Tiphaigne de la Roche. Il épouse en 1764, en secondes noces, Marie-Jeanne Catherine Vicq, soeur du célèbre médecin Félix Vicq d’Azyr. Il était lié à la famille de Tocqueville. En 1793, il autorise le mariage d’Hervé de Tocqueville, au nom de ses parents, avec Louise-Madeleine Le Pelletier de Rosanbo, ces derniers étant les parents d’Alexis de Tocqueville. Plusieurs portraits de Lesseline, témoignant de l’influence de Nattier et de Perronneau, sont signés au revers de la même façon. Par exemple, le Portrait de Françoise-Charlotte- Louise Vauquelin de Vrigny, 1749, musée des beaux -art de Caen, ou les Portraits de Guillaume de Merville et de son épouse Marie Madeleine le Moutier (vente à l’Hôtel Drouot, le 24 mars 2021). 65. Applique au canon en bronze doré et patiné à deux bras de lumière, à décor de branches de chêne avec feuilles et glands, le fût en forme de couleuvrine. Style Louis XVI Haut. 40 cm, larg. 25 cm 300/400 € Notre applique est à rapprocher du très célèbre modèle ayant appartenu au comte d’Artois pour sa chambre à coucher de sa folie de Bagatelle. Une aquarelle de François-Joseph Bélanger (1744-1818), premier architecte du prince, nous permet de les retrouver sur son projet de décor (fig.1). D’autres exemplaires connus sont référencés notamment celle de la Collection Georges Geoffroy, vente à Paris le 2 décembre 1971, lot 82 puis fondation Bemberg, Toulouse et celle de la collection Lagarfeld vendue chez Christie’s à Monaco, le 24 avril 2000, lot 284. Sur ces deux paires, les bras de lumière sont formés de feuilles de laurier grainées, le fût de canon rehaussé de draperies et de boulets d’artillerie soutenus par des chaînettes, ce qui rappelle la composition d’un dessin de Jean-Louis Prieur, des environs de 1770, conservé au musée des Arts décoratifs à Paris. Enfin une exceptionnelle paire a été récemment vendue, celle de la Collection Dillée, chez Sotheby’s à Paris, le 18 mars 2015, lot 129. SELCÈIS SDNARG SEL1202 NIUJ 02 EHCNAMID TE 91 IDEMAS