Parmi les nombreux chenets inventoriés, à partir du 1er mai 1782 (A.N., M.C., ET/XXIII/783, inventaire après- décès), seulement quatre paires sont retenues pour être publiées dans le catalogue imprimé de la vente sous la direction des experts Philippe-François Julliot et Alexandre-Joseph Paillet (lots 360 à 363). Les deux premiers lots sont adjugés au bénéfice du comte d’Artois, les deux autres paires, dont le lot 363, sont vendues au marchand Payant pour 399 livres. Sous le lot 363, similaire à notre paire : « Un autre Feu à Vase, orné de mascarons et de Faune, de bandeau à entrelacs à jour & de guirlandes de rose, posé sur un piédestal rond, garni sur la face d’un casque entouré de branches de chêne avec socle à moulures ouvragées, & recouvrement à deux parties cintrées à carrés à rosettes & à gaînes, avec grille, pelle, pincettes et tenailles. ». Ce lot est vendu au marchand Payant pour 399 livres. Les chenets ne réapparaissent qu’en 1965, lors d’une vente tenue par Me Ader, Palais Galliera, le 11 juin 1965, lot 21 et on perd ensuite la trace de ces chenets. Précisions sur l’inventaire après décès de 1782 : Grâce aux informations fournies par madame Sylvia Vriz, les quatre feux publiés dans le catalogue de la vente de 1782 sont mentionnés dans les appartements du premier étage de l’hôtel. Le lot 363 peut se reconnaître sous le numéro 454 : « dans le second salon ayant vue sur la place Louis XV (salon d’angle)/Item une grille de feu en deux parties, pelle, pincette et tenaille de fer poli avec ornement à vases et recouvrement en cuivre doré d’or moulu, prisé 160 livres » ; ou sous le numéro 474 : « dans la chambre à coucher ayant vue sur la rue des Champs Elysées (grande chambre à alcôve du duc, sur l’actuelle rue Boissy d’Anglas)/Item une grille de feu en deux parties pelle et pincette et tenaille de fer poli avec ornements à vases et recouvrement en cuivre doré, un balais 25 et un soufflet, un garde feu à six feuilles de fer blanc, prisés 160 livres ». Le décor sculpté de ces deux pièces présentait comme notre paire de chenets des trophées d’armes. Pour la chambre, il existe un dessin de Pâris. Pour le salon d’angle une photographie du début du 20e siècle. SELCÈIS SDNARG SEL1202 NIUJ 02 EHCNAMID TE 91 IDEMAS