Société 69 ou inscrites au titre des monuments historiques et bénéfi cient l’église Notre-Dame-des-Victoires compte abriter un accueil d’aides gouvernementales. Mais pour le reste, c’est aux maires pour demandeurs d’asile. Si des box vont être installés et aux diocèses de trouver les fi nancements nécessaires pour dans la travée de l’église avec en rez-de-jardin un service de l’entretien des clochers. Et il y a urgence. 5 000 églises sont en restauration et un vestiaire d’urgence, la messe continuera péril dont 1 500 dans un état préoccupant estime l’Observatoire d’être célébrée. du patrimoine religieux, une association non confessionnelle.1 Selon un récent rapport sénatorial faisant un état des lieux du EN TOTALE RECONVERSION patrimoine religieux en péril, le risque d’abandon des édifi ces non protégés constitue « un vrai défi sociétal ». Des experts ont L’avantage principal de l’usage partagé est d’éviter la ainsi expliqué aux sénateurs qu’entre 2 500 et 5 000 églises désacralisation. Car, une fois désaffecté, l’édifi ce est bien pourraient disparaître d’ici 2030. souvent vendu. Disparaît alors son âme cultuelle. Quelque 60 000 bâtiments sont des propriétés privées, notamment de Malgré son plancher réhaussé pour profi ter de la lumière, congrégations religieuses en voie de disparition. Rien que sur ce salon billard, situé dans un ancien patronage du Finistère, garde sa majestueuse hauteur. la seule année 2022, l’Observatoire du patrimoine religieux recensait presque une centaine de reconversions. L’ancien orphelinat Saint-Joseph de la congrégation des Sœurs Franciscaines à Deauville abrite dorénavant un centre culturel. À Nice, l’église des Franciscains a été transformée en théâtre. La ville de Nantes n’est pas en reste.On trouve ainsi un espace de coworking dans la chapelle de Marie-Réparatrice, un hôtel dans celle de Notre-Dame des Anges et même une champignonnière dans l’ancienne résidence des Sœurs de la sagesse. Partout en France, d’autres projets tous plus originaux les uns que les autres voient le jour. De la chapelle à Angers, transformée en discothèque à l’ouverture prochaine EN USAGE PARTAGÉ d’une immense église-brasserie à Rouen. Des reconversions considérées par beaucoup comme une bénédiction, pour Pour sauvegarder le patrimoine religieux, il faut encourager d’autres, comme un sacrilège. En attendant, la messe n’est sa réappropriation et sa resocialisation, en clair, imaginer de pas dite lorsqu’il s’agit de sauver le patrimoine religieux. nouveaux usages autres que le culte. Parcours touristiques, concerts, expositions, actions caritatives… ces activités Cette ancienne chapelle, située sur le chemin de Compostelle, a été transformée en gîte et accueille désormais des pélerins. existent déjà. D’autres pourraient être envisagées, sous réserve d’accord de l’affectataire : épicerie solidaire, marché paysan, bibliothèque, salle de travail pour les écoliers, résidence étudiante, abri pour les personnes à la rue, etc.À condition, qu’elles soient « partagées » ou « plutôt compatibles » avec l’affectation cultuelle2 comme préfèrent dire les évêques de France. Toute la question étant de défi nir le champ de la compatibilité, ce à quoi devraient s’atteler les États généraux lancés en septembre par l’institution catholique. Défaut d’aération, accumulation d’humidité… fermer, c’est condamner. Il faut donc occuper les lieux et les faire revivre. C’est l’opinion de la Fondation du patrimoine à l’initiative du prix Sésame destiné à récompenser des initiatives consensuelles et originales, permettant d’ouvrir les lieux de culte et leur donner une nouvelle utilité sociale. Parmi les projets primés fi gure la création d’un centre d’interprétation du vitrail dans l’église Saint-Hilaire de Mortagne-sur-Sèvre en Vendée, l’aménagement de logements étudiants dans un temple protestant de Jouy-en-Josas, la création d’un musée sur le judaïsme dans la synagogue de Bayonne.À Lille, .esueigiler iof al à evitaler noN .1.etluc ud ecicrexe’ltejbo ruop a iuQ.2RD RD