N otre Le tressage de blé, quant à lui, je l’ai découvert lors d’un voyage en Tasmanie. Une femme hongroise m’en a ensuite appris les bases, puis j’ai progressé seule, en découvrant l’universalité des symboliques rattachées à ces objets porte- bonheurs. Ainsi, chaque contrée céréalière a "son" tressage : les bouquets de moissons dans le nord de la France, le corazon au Mexique, les lanternes dans le Yorkshire, l’éventailau Pays de Galles, idem dans les pays de l’Est... La récolte, le séchage puis la mise en scène des végétaux (sauvages ou cultivés), souvent porteurs de sens, font partie du processus. Le glanage de végétaux sauvages est inspirant. Et pour le blé, je travaille en collaboration avec un paysan local qui cultive d’anciennes variétés de céréales, les plus adaptées au tressage (grâce à leurs hautes tiges, à leurs diversités de couleurs et de formes d’épis). 76 | nacreLA REVUE | n°77 Invitée