Provenance : - Collection des Princes de Hohenzollern. - Ancienne collection Dietrich Stürken. Biographies : Pierre BOUGUESE (Bougues). Fourbisseur à Paris. Parmi les Maîtres modernes et jeunes de la Communauté en 1724. Exerce encore en 1733. Relevé sur une lame d’épée de vénerie : « Bougues et Giverne,marchands fourbisseurs rue de la Vieille BoucherieAl’Epée Royale fournissent des manufactures du Roy àParis ». Cette signature se trouve sur des sabres de la seconde moitié du XVIII siècle. Bouguese a un gendre qui signe Dupuis. Vu sur la lame d’une épée de ville du règne de Louis XVI : « Bougues Fourbisseur au Cie de Mousquetaires à Paris ». Etienne GIVERNE (Givernet, Guierne, Guerne). Fourbisseur à Paris dés 1745. Trouvé dans le fond des notaires l’acte de mariage d’Etienne Givernet avec Catherine Geneviève Bourgues le 8 janvier 1751. Reçu maître fourbisseur comme apprenti et par chef d’œuvre le 15 novembre 1751 à Paris. Fourbisseur des Mousquetaires et de la Maison du Roi en 1774/1777. Il finira sa vie à Meudon. Vu « Giverne Md Fourbisseur des deux Compagnies des Mousquetaires Rue de la Vieille Boucherie entre le Pont Saint Michel et la rue de la Harpe à Paris » sur le talon de la lame d’un sabre deDragons de 1767, sur le talon d’une lame ou sur le dos de la lame d’une épée de la 2èmecompagnie des Mousquetaires du Roy, sur les lames des épées de Gardes du Corps du Roy de Pologne et encore sur le talon d’une wallonne d’officier de la Gendarmerie de la première moitié du XVIII siècle.e Historique : Notre épée provient de l’ancienne collection Dietrich Stürken, qui l’aurait acquis auprès des Princes de Hohenzollern. Le château de Sigmaringen possédait via Marie Antoinette Murat, épouse de Charles de Hohenzollern Sigmaringen, une collection de reliques napoléoniennes ce qui pourrait expliquer la présence de cette épée française de luxe de la fin du XVIII siècle auprès de princes allemands. Notre épée pourraite également être un achat fait à l’époque par la famille. Notre épée semble être un modèle de présent, ou de dignitaire, il est à noter que la lame ne possède pas les armes royales. Œuvres en rapport : Les épées de diamants sont particulièrement rares et les points de comparaison peu nombreux. On peut toute fois citer plusieurs pièces : - L’épée de diamants du Roi Louis XVI, qui fut dessinée par le joaillier Bretet, et dont la réalisation fut confiée à Georges Frédéric Bapst. -Les deux épées de diamants des collection de la « Voute verte ». -On retrouve plusieurs épées en collection privée, exécutées vers 1780, notamment par le fourbisseur Pichon, présentant un mélange d’émail bleu, de métal précieux et de pierreries. Toutefois, il s’agit de fabrications bien moins luxueuses, en argent doré et pierres du Rhin. Bibliographie : - J.J. Buigné et P. Jarlier, « Qui estqui de l’arme en France de 1350 à 1970 », Tome 1. Pour les fourbisseurs. -Dietrich Stürken, « Swords of honour», in Bulletin of the Portuguese Academy of Antique Arms, volume 2, Mai 2001.