Pourquoi avoir accepté de parrainer cette édition ? Le secteur des petits appareils ménagers nous tient particulièrement à cœur en tant que designers. C’est selon nous une priorité aujourd’hui… alors même que les questions de réparabilité et de recyclabilité demeurent au cœur des enjeux. Et nous sommes convaincus que plus les designers - et en particulier les jeunes designers - s’empareront de ces questions, plus cela engendrera du changement et de nouveaux modèles. Cela fait près de 6 ans que nous travaillons sur ces sujets... Plus nous serons nombreux à y réfléchir et à travailler collectivement, plus l’impact sera grand. Le concours Design Zéro Déchet s’inscrit dans cette logique, en portant concrètement le changement. Le fait que de plus en plus de candidats participent à ce concours est une preuve de la réceptivité croissante sur ces sujets… Nous sommes très heureux de pouvoir accompagner les étudiants et de participer à ce projet ! « Petits appareils à ménager » : que vous inspire cette thématique ? Ces objets sont vendus en très grand volume, ont une courte durée d’utilisation et posent d’importantes problématiques de recyclage, de tri… Nous sommes persuadés que le designer peut intervenir en amont, dès la conception, pour apporter des solutions. Il s’agit d’augmenter la durée de vie de ces appareils, de penser à la séparabilité des composants et des matières pour faciliter la réparation et le recyclage. Il y a aussi un enjeu crucial autour de la perception des utilisateurs. Aujourd’hui, ces objets sont souvent vus comme des consommables. Dès lors : comment changer cette perception, créer un attachement entre les objets et les gens pour qu’ils aient envie de les réparer ? Il faut aussi inclure l’utilisateur dans la réflexion, et penser aux services qui vont autour du produit. Qu’attendez-vous des participants, tant sur le concours « Idées » que le concours « Projet » ? Nous serons assez attentifs aux réponses qui seront apportées à des enjeux qui nous sont chers, au-delà de l’objet en lui-même. Simplifier la réparation et le recyclage, limiter l’utilisation de ressources, réintroduire des savoir-faire manufacturiers, accompagner l’utilisateur vers de nouvelles façons de consommer… Ce que nous attendons des candidats, c’est en résumé une vision assez globale des enjeux. Il ne faut pas seulement penser au produit lui-même, mais aussi à tous les services qui l’entourent et à la manière dont on peut inciter les utilisateurs à le réparer ou le collecter. C’est un grand écosystème à penser, à repenser…