- L’hypothermie ou l’hyperthermie (port de vête- Ils représentent la majorité des patients atteints et ments chaud dans des ambiances thermiques au sol cumulent de nombreuses expositions prolongées à l’hy- pouvant atteindre 60 °C en zone sahélienne). pobarie extrême ainsi que des épisodes d’ADD31, 32. Une - La condition physique (VOmax).2 étude anglaise ne retrouve quant à elle pas de lien - L’activité physique, même modérée, pendant l’ex- pour ses personnels exposés de façon brève et peu fré- position. A contrario, une étude menée sur des para- quente au-delà du FL 150.33 chutistes des forces spéciales semble montrer que l’activité physique une fois arrivée au sol n’est pas à 8°) Le Stress l’origine d’ADD.23 L’âge au-delà de 40 ans .24 Le stress intense lié à l’exposition à l’hypobarie est - Les traumatismes antérieurs à l’origine de symptômes d’une importance majeure.En effet, ilinfluence les locaux douloureux.- paramètres cardiovasculaires (tension artérielle et fré- Le taux de masse graisseuse. quence cardiaque s’approchant de la fréquence maxi- - Le genre: Le sur risque lié au sexe féminin ancien- male théorique) et induit une dépense énergétique et - une fatigabilité physique et psychique avant même les nement évoqué pourrait être un biais lié au taux de phases à risques de l’opération. Les analyses en holter masse grasse. Le risque est ainsi identique quel que ECG montrent que ce stress augmente lors de sauts de soit le sexe dans des conditions physiques et d’exposi- nuit et lors d’évènements particuliers (dénitrogénation, tion similaire. Le risque varierait chez la femme selon ouverture de rampe de largage, incident). Cependant, la prise de contraception et le moment du cycle: iltend à diminuer avec la succession des sauts, mon- moindre en l’absence de traitement.Quant aux trant l’intérêt d’un entraînement régulier34 hommes, est relevé pour la même exposition plus de . bulles circulantes25, 26 L’alcool et la déshydratation.. TRAITEMENTS DES PATHOLOGIES LIÉES AU TGH - - La fatigue. Les traitements de ces pathologies reposent sur deux - L’exposition à l’hyperbarie dans les 24h précédant. volets: - La présence d’un foramen ovale ou d’un shunt des mesures de prévention afin d’atténuer le risque intrapulmonaire laissant passer d’éventuelles bulles. - médical. 6°) Mort subite par arrêt cardiorespiratoire - des mesures thérapeutiques curatives. L’exposition à l’hypoxie hypobarie pourrait fragiliser 1°) Les mesures préventives des plaques d’athérosclérose préexistante, à l’origine La soustraction aux éléments déclencheurs reste la 1 ère de décès. La présence de bulles au sein de la circulation des mesures de prévention. Les limitations de l’altitude, coronaire est également une hypothèse avancée.27 de la durée à l’altitude et de l’activité physique pendant l’exposition sont des facteurs permettant d’abaisser le 7°) Maladie de démyélinisation de la substancerisque et sont à pondérer avec l’impératif tactique. blanche De survenue beaucoup plus anecdotique et restreinte, Le conditionnement de cabine, assuré par une pressuri- la physiopathologie de cette entité pathologique n’est sation de cabine dans des seuils évitant l’hypobarie, à ce jour pas expliquée, bien qu’elle semble être liée aux apporte une protection efficace contre le risque d’ADD, seuls effets de l’hypobarie. Il pourrait s’agir de dom- tant qu’il est en œuvre.14 mages secondaires à des micro-emboles au sein du tissu cérébral, à l’origine d’une cascade secondaire de throm- Pierre angulaire des mesures préventives, la sélection bose, coagulopathie, inflammation et d’une activation médicale et professionnelle technique permet de d’une réponse immunitaire innée.28 garantir un statut médical, physique et psychique, en adéquation avec les risques encourus. Sont retrouvées chez les personnes atteintes, des lésions axonales diffuses se traduisant par des signaux Les visites médicales préalables à l’aptitude, exigeantes hyper intenses supérieurs ou égaux à 3 mm de la subs- et exhaustives, visent à écarter, entre autres, tous tance blanche sur des séquences IRM T2 et FLAIR. Ces risques liés au barotraumatisme et à la mauvaise tolé- lésions, ainsi que leur nombre, sont cliniquement asso- rance de l’hypothermie, l’hypoxie et l’hypobarie. Une ciées à des altérations cognitives légères (calcul visite initiale en centre d’expertise médicale du person- mémoire)29. nel navigant (CEMPN) est nécessaire et contient entre autres une épreuve cardiaque d’effort,des examens Jusqu'à 24h après l’exposition à une faible hypobarie spécialisés ophtalmologiques et ORL et un bilan sanguin non hypoxique chez de jeunes pilotes en bonne santé, et urinaire. une augmentation transitoire du débit sanguin cérébral est observée, témoignant d’un impact physiologique sur Annuellement, une visite médicale est réalisée auprès la substance blanche, sans lésion structurale observée.30 d’un médecin titulaire du certificat de médecine appli- Les séries américaines identifient à risque leurs pilotes de quée au parachutiste (CMAP) ou d’un médecin du per- U2, qui voleraient à des altitudes proches du FL 700, en sonnel navigant, qui se basent sur des examens cliniques VOL. cabine pressurisée au FL 295, pendant de nombreuses et paracliniques. Tous les 4 ans, les dériveurs repassent 94/3 heures, ainsi que les personnels des caissons hypobares. leur visite au CEMPN. Ces visites de reconduction sont International Review of the Armed Forces Medical Services 54 Revue Internationale des Services de Santé des Forces Armées