13 clubs affiliés (EFB : 1★ / 3★★ / 1★★★) 399 licenciés Ardennes (08) 15 clubs affiliés (EFB : 2★ / 5★★ / 1★★★ / 1★★★★) 817 licenciés Marne (51) 14 clubs affiliés (EFB : 3★ / 3★★) 593 licenciés Haute-Marne Comités (10-52) Votre ligue est souvent citée comme motrice, pourquoi selon vous ? Notre approche initiale est originale avec un modèle de gestion de projet régional dans lequel nous avons d’emblée – c’est-à-dire au moment de la réforme territoriale de 2015 – associé l’ensemble des comités à la prise de décision, ce qui est d’ailleurs inclus dans les sta-tuts de la ligue. Nous avions travaillé sur cette organisation avant cette fusion des régions, ce qui nous a permis d’être rapidement efficaces et opérationnels, un conseiller technique national de la fédération nous ayant accompagnés dans la mise en place. Concrètement, entre des zones très urbanisées et d’autres très rurales, nous avons réfléchi en bassin d’activité, sans être contraint par une stricte délimitation dépar-tementale. Ce sont ainsi trente secteurs identifiés qui sont dynamisés par l’organisation que nous avons mise en place… 12 • OCTOBRE 2021 • 100%Bad Directeur technique de son club de Jarville, en Meurthe-et-Moselle, depuis 1999, président de la ligue de Lorraine durant huit années puis de celle du Grand Est, devenu président de la FFSquash en 2020, Julien Muller est à la tête d’une ligue très structurée avec une vision large de pratique. Territoires LIGUE Grand Est « Trouver les leviers d’avenir » Julien Muller Badmintonphoto Votre ligue est souvent citée comme motrice, pourquoi selon vous ? Notre approche initiale est originale avec un modèle de gestion de projet régional dans le-quel nous avons d’emblée – c’est-à-dire au moment de la réforme territoriale de 2015 – as-socié l’ensemble des comités à la prise de décision, ce qui est d’ailleurs inclus dans les statuts de la ligue. Nous avions travaillé sur cette organisation avant cette fusion des régions, ce qui nous a permis d’être rapidement efficaces et opérationnels, un conseiller technique national de la fédération nous ayant accompagnés dans la mise en place. Concrètement, entre des zones très urbanisées et d’autres très rurales, nous avons réfléchi en bassin d’activité, sans être contraint par une stricte délimitation départementale. Ce sont ainsi trente secteurs identifiés qui sont dynamisés par l’organisation que nous avons mise en place. Concrètement, entre des zones très urbanisées et d’autres très rurales, nous avons réfléchi en bassin d’activité, sans être contraint par une stricte délimitation départementale. Ce sont ainsi trente secteurs identifiés qui sont dynamisés par l’organisation que nous avons mise en place. Vous êtes notamment en pointe sur la question des équipements… Nous avons effectivement travaillé sur ce sujet, via un modèle économique conçu à partir d’un double constat de terrain clair : il est difficile de faire édifier des équipements sur la base du modèle qui existe depuis plusieurs années, et obtenir de nouveaux créneaux pour les clubs dans les salles est souvent compliqué, voire impossible. Ainsi, intégrer l’économie sociale et solidaire, penser l’infrastructure comme un lieu de vie sportif et s’ouvrir pour mutualiser des moyens, en particulier avec le squash, mais aussi avec le padel et éventuellement avec le ten-nis, permet d’avoir de nouveaux leviers pour obtenir de nouveaux lieux de pratique. Il s’agit d’une étape indispensable pour se développer, et même, selon moi, envisager l’avenir, tout en repositionnant le rôle de notre fédération avec une licence qui ne donne pas uniquement accès à la pratique mais aux équipements eux-mêmes. Accepter aussi que ce soit une pra-tique davantage loisir, moins régulière pour certains, mais dont l’intérêt majeur réside, sans se renier en tant que club, à contribuer à la vie de l’association sportive. Alors que le sport a beaucoup souffert de la pandémie et que nous sommes dans une posture de défense pour conserver nos licenciés, une forme de résistance au changement aussi, cette vision différente, qui s’adapte à un monde qui change, doit nous permettre de conserver nos identités, nos clubs, notre qualité d’accueil et de pratique, et nos emplois. Pour cela, il ne faut pas avoir peur des autres disciplines mais bien de travailler avec elles pour trouver des leviers d’avenir, avoir davantage de poids vis-à-vis des collectivités et plus d’écoute de leur part. Communication, formation, vous avez aussi mis des moyens importants sur ces ques-tions… Le badminton, malheureusement, est peu mis en valeur dans les médias et notre réflexion est de trouver une autonomie pour parler de notre discipline. Nous avons donc mis en place une webTV, fait l’acquisition de matériel vidéo pour le tournage et la captation, formé une dizaine de personnes aussi afin de proposer du travail technique, de la préparation physique, ou encore de la compétition en accompagnant nos clubs de Strasbourg et de Mulhouse dans la retransmission de leurs matches de Top 12. Pour la formation, nous avons travaillé sur l’élaboration de contenus en allant sur des dimensions dont les clubs ont besoin : cycles de préparation physique, mentale, accompagnement de coaching avec notre Club 360 pour les clubs qui en font la demande… De l’apport qui répond à une demande. Cela nécessite des ressources humaines, et nous n’avons pas hésité à salarier des compétences dès que nous avons cru aux différents projets et qu’ils étaient ficelés. Nous avons aussi recours à des compétences externes, sous forme de prestations ou de partenariats, comme nous l’avons fait avec des professionnels dans leur secteur comme, pour ne citer qu’eux, Les Nouvelles Formations pour la préparation mentale ou encore Sport Value pour les équipements et les modèles économiques. La région possède-t-elle aussi une culture forte de l’événementiel et du haut niveau ? Oui, c’est juste. Avec un pôle espoirs, un pôle France relève, un centre universitaire d’entraî-nement régulièrement médaillé ou titré au niveau européen, et nos deux clubs en Top 12, le volet sportif est évidemment très présent dans le Grand Est. Il s’agit de belles vitrines pour le rayonnement de notre territoire, mais aussi de points d’ancrage importants pour les compéti-teurs, des plus jeunes aux joueurs de top niveau qui doivent pouvoir se projeter. Des structures intermédiaires et des clubs qui forment pour le haut niveau entrent aussi dans le dispositif, ces portes d’entrée et d’accompagnement vers la performance, que chacun doit pouvoir trouver à moins de trente ou quarante kilomètres de chez lui. Cette vision et ce dynamisme territorial sont historiquement complétés par une volonté forte d’accueillir de grands événements chez nous. Nous sommes ainsi des candidats très réguliers à l’organisation de championnats de France, souvent à Mulhouse, en nous appuyant aussi sur la qualité du club du Volant des 3 Frontières, ou encore par le prisme de notre tournoi Perfly International Borders du mois de janvier qui constitue une véritable ouverture européenne. • Directeur technique de son club de Jarville, en Meurthe-et-Moselle, depuis 1999, président de la ligue de Lorraine durant huit années puis de celle du Grand Est, devenu président de la FFSquash en 2020, Julien Muller est à la tête d’une ligue très structurée avec une vision large de pratique. « Trouver les leviers d’avenir » Julien Muller LIRE LA SUITE LIRE LA SUITE