selon les organes, avec une diminution de 29 % des greffes de rein, mais seulement de 13 % pour le cœur La mobilisation et de 17 % pour le foie. Lorsque nous avons eu des éléments scientifiques des agents de l’Agence prouvant que la mortalité était identique chez de la biomédecine a été les patients récemment transplantés et les patients remarquable et chacun en attente d’une greffe, nous avons pu modifier nos recommandations et encourager le maintien a fait son maximum pour de l’activité de greffe pour tous les organes, notamment préserver la continuité au moment de la seconde vague. Grâce à la mobilisation des coordinations et des équipes de greffe, l’activité du service, faire avancer les s’est significativement redressée : en octobre 2020, projets en cours et maintenir nous avons même transitoirement retrouvé le niveaud’activité d’octobre 2019. le lien avec nos partenaires. L’activité de prélèvement d’organes selon le protocole Maastricht 3 – qui était en fort développement en 2019 avec une progression de 60 % – a pu maintenir sa dynamique ascendante et progresser de 8 % en 2020, grâce à la forte mobilisation des équipes. rencontres avec les représentants du personnel pour Deux nouveaux CHU et trois centres hospitaliers mettre en place le protocole sanitaire et partager notre supplémentaires ont rejoint cette activité en 2020. volonté de protéger le personnel ont contribué à nouer un L’activité de prélèvement sur donneurs vivants a diminué dialogue social intense et permis de mieux se connaître. de 24 % en 2020, avec néanmoins une reprise nette Toutes ces relations ont été rendues possibles grâce sur la fin de l’année. au déploiement de la visioconférence et des classes virtuelles, qui étaient les seuls outils disponibles pour Et sur les autres activités ? interagir pendant les confinements. Ces outils nous L’activité de greffe de CSH a été maintenue au même ont permis d’organiser des réunions avec l’ensemble niveau qu’en 2019, mais a été profondément modifiée des agents, de poursuivre les formations pour les pour tenir compte des contraintes de transport : professionnels de santé et de maintenir le lien avec les unités de sang placentaire, déjà prélevées et notre réseau de centres donneurs. Ils pourront être immédiatement disponibles dans les banques, ont été utiles, à l’avenir, pour réunir, par exemple, les participants précieuses comme l’a été le recours à la cryopréservation d’un réseau très disséminé sur le territoire. des greffons de CSH. En revanche, l’assistance médicale à la procréation (AMP) a été suspendue pendant Quel a été l’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la première vague, car il existait des incertitudes sur les l’activité derpélèvementet de greffe d’organes ? risques d’une contamination par le virus sur la santé de la Au début de l’épidémie, nous ne savions rien du virus femme enceinte et sur celle de l’enfant à naître. L’activité ni de la manière dont il pouvait agir sur les patients d’AMP a repris à l’issue du premier confinement, pour ne immunodéprimés, pour lesquels nous craignions plus s’interrompre, car nous disposions alors de données que les conséquences soient encore plus graves qu’en qui montraient que les risques existants pouvaient population générale. C’est la raison pour laquelle nous être contrôlés en prenant les précautions nécessaires. avons recommandé de maintenir la greffe uniquement en cas d’urgence vitale, et de reporter les greffes non vitales en attendant d’en savoir plus. Toutes les greffes urgentes ont été traitées. La qualité de la greffe n’a pas été affectée, puisque nous n’avons constaté aucune augmentation de la mortalité ou Pendant toutes les périodes des complications consécutives aux transplantations. de confinement, le maintien La qualité de la prise en charge s’est parfaitement des activités a pu être assuré maintenue, c’est un élément rassurant. Cependant, nous avons observé une baisse de 25 % des greffes d’organes grâce au travail à distance. et de 21 % des prélèvements, en raison notamment de la suspension des greffes rénales pendant la première vague de l’épidémie. L’impact de l’épidémie est variable Rapport annuel 2020 03