LES VENTES I ADJUGÉ RÉGIONS Vêtements liturgiques À Alençon, le samedi 29 mai, Orne enchères OVV avait choisi comme thème l’art sacré. Des vêtements liturgiques du culte catholique y étaient proposés, à l’image d’une aube en linon, le bas et les manchettes agrémentés de broderie Richelieu. En bel état, la tenue cultuelle (h. 140 cm) a été achetée 3 780 €. Plus étonnant s’avérait ce coffret de représentant en paramentique (soit les accessoires utilisés dans les liturgies chrétiennes) d’une maison de soierie lyonnaise ; comprenant Giordano en majesté environ seize échantillons brodés (chasubles, bannières, devants d’autel, etc.), il a inscrit 2 880 €. Analysée dans la Gazette n° 19 (page 101), la composition religieuse de Luca Giordano (1634-1705) représentant La Vierge à l’Enfant entourée d’anges a rencontré sans difficulté son public à Noyon, par l’entremise de Pierre Macaigne OVV (cabinet Turquin), le samedi 22 mai. La toile (105 x 84 cm), exécutée vers 1685 par le Napolitain voyageur (on le retrouve à Madrid à la fin de sa vie), a récolté 28 800 €, doublant aisément son estimation haute. Signalons également pour cette session l’adjudication à 12 000 € d’une ménagère en argent (poinçon Minerve) de 167 pièces, pour 9,320 kg. Portrait du duc de Sully Au cœur de la vente organisée Les souvenirs de Restif de La Bretonne par Cyril Duval Enchères OVV (M. Millet) à La Flèche le samedi 29 mai, un tableau de l’école flamande brossé Lors de cette session pour bibliophiles chez Ivoire - Boisseau-Pomez OVV vers 1670 représentait le Portrait de Maximilian à Troyes le jeudi 27 mai, c’est un ouvrage composé par Nicolas Restif de Béthune, deuxième duc de Sully (100,5 x 81,5 cm). de La Bretonne qui était premier, avec 8 680 € (cabinet Poulain) : La toile, provenant anciennement du château de Villebon Monsieur Nicolas ; ou le cœur-humain dévoilé. Publié par lui-même. (Eure-et-Loir), et montrant ce descendant du grand Sully Imprimé à la maison compte huit volumes in-12, et seize parties imprimées en armure, a attiré 13 200 €. Elle était accompagnée entre 1794 et 1797. Cet ouvrage autobiographique étonnant, Restif se l’est dédié d’une ménagère de 7,9 kg, d’environ 94 pièces, à lui-même en ces termes «Cher MOI !» ; il s’agit de la première édition, au poinçon Minerve et à celui du maître orfèvre imprimée par l’auteur lui-même, dont le premier métier était… typographe. «Veuve Ernest Compère» (4 920 €). LA GAZETTE DROUOT N° 22 DU 4 JUIN 2021 153 © COPYRIGHT AUCTIONSPRESS