2 La surveillance des produits sanguins L’ANSM intervient dans le recueil, le suivi et l’analyse : Cette base de données permet aux membres du réseau des effets indésirables pouvant survenir à la fois chez (CRH-ST, CHV-ST, pôle des vigilances de l’Établissement les donneurs de sang et chez les receveurs de produits français du Sang (EFS), pôle d’hémovigilance du Centre de sanguins labiles (PSL), transfusion sanguine des armées (CTSA) et ANSM) d’inter- des incidents de la chaîne transfusionnelle, venir rapidement et de communiquer sur tout événement pouvant avoir un impact sur la sécurité transfusionnelle, des informations post-don, celle des PSL et celle des donneurs de sang. des données d’activité transfusionnelle. L’ANSM peut également effectuer des enquêtes épidé- L’hémovigilance rassemble l’ensemble des procédures de miologiques avec l’EFS, le CTSA, le Centre national de surveillance et d’évaluation des effets indésirables surve- référence (CNR) du VIH et des virus des hépatites B et C nant chez les receveurs de produits sanguins labiles (PSL), en transfusion sanguine de l’Institut national de la trans- des effets indésirables graves survenant chez les donneurs fusion sanguine (INTS). Ces enquêtes épidémiologiques de sang, des incidents graves de la chaîne transfusionnelle permettent d’observer et d’analyser les problèmes de et des informations post-don susceptibles de compro- santé au sein de la population ainsi que d’en déterminer les mettre la qualité ou la sécurité des produits sanguins issus causes et les facteurs de risque. de ces dons ou des dons antérieurs. L’ANSM peut également réaliser des études, par exemple Elle s’applique à l’ensemble de la chaîne transfusionnelle, des études relatives aux conditions d’utilisation des allant de la collecte de sang et de ses composants - y compris produits sanguins labiles. la surveillance épidémiologique des donneurs - jusqu’à la Enfin, l’ANSM participe au groupe “Sécurité des produits transfusion des PSL aux receveurs. du corps humain” (SECPROCH) du Haut conseil de la santé Piloté par l’ANSM, le système d’hémovigilance s’appuie sur publique (HCSP). Ce groupe est en charge d’émettre des le réseau des coordonnateurs régionaux d’hémovigilance recommandations sur les mesures préventives à mettre et de sécurité transfusionnelle (CRH-ST) et des corres- en place pour éviter la transmission par la transfusion ou la pondants d’hémovigilance et de sécurité transfusionnelle greffe, d’agents infectieux (principalement des arbovirus : (CHV-ST) des établissements de santé et de transfusion virus West Nile, chikungunya, dengue, zika) suite à des sanguine ainsi que sur le système national de télé-décla- alertes épidémiologiques en France et à l’étranger. ration e-FIT(45) . Pour en savoir plus FAIT MARQUANT Publication du 17 rapport d’activité hémovigilancee L’ANSM a publié le dix-septième bilan annuel des données nouveau signal n’a été identifié. L’augmentation du nombre nationales d’hémovigilance relatives à l’ensemble de la de déclarations (+1,4% de cas déclarés par rapport à 2018), chaîne transfusionnelle, de la collecte de sang au suivi des essentiellement d’effets indésirables déclarés chez les rece- receveurs, constituées à partir des déclarations des profes- veurs et les donneurs de sang, s’explique par l’implication de sionnels de santé. L’analyse de ces déclarations montre que plus en plus marquée des professionnels de santé dans la la majorité des effets indésirables survenus chez les rece- surveillance et la sécurité de la chaîne transfusionnelle. veurs ou chez les donneurs sont peu sévères et aucun (45) E-Fit est la base de données sur la déclaration des incidents graves de la chaîne transfusionnelle, des effets indésirables graves survenus chez le donneur de sang, des informations post-don de sang et des effets indésirables survenus chez le receveur ainsi que des données d’activité transfusionnelle. 8844