Regards sur… 1 èrecampagne de communication sur les médicaments et la grossesse En juin 2021, l’ANSM a lancé sa première campagne d’information : “Enceinte, les médicaments, c’est pas n’importe comment !”. Dans la poursuite de ses actions de prévention, cette campagne de santé publique implique toutes les parties prenantes pour alerter sur le bon Jeanne Stirnweiss Émilie Vittaz usage des médicaments au cours chargée d’information, évaluatrice, Cellule reproduction,de la grossesse. Zoom sur sa direction de la communication grossesse et allaitement, genèse et sa co-construction pour et de l’information direction de la surveillance amplifier son impact avec Jeanne Stirnweiss (chargée d’information, direction de la communication et de l’information) et Emilie Vittaz (évaluatrice, Cellule reproduction, grossesse et allaitement, direction de la surveillance). Pourquoi cette campagne ? Jeanne Stirnweiss :“Pendant la grossesse, Emilie Vittaz :“Une femme enceinte se fait prescrire toute exposition de la mère et de son 9 médicaments en moyenne en France au cours de sa enfant à des médicaments peut avoir des grossesse, selon les résultats d’une étude publiée en conséquences graves. Toute prise de 2017, contre 2 ou 3 en Italie ou en Finlande. 9 femmes médicament doit donc être contrôlée, sur 10 se font prescrire au moins un médicament au qu’il s’agisse de poursuivre un traitement cours des 9 mois. pour une maladie chronique ou de traiter L’enquête d’opinion réalisée dans le cadre de la un mal ponctuel comme par exemple campagne a montré des comportements à risque une douleur de dos. préoccupants qui se sont aggravés avec le Covid‑19. 900 000 femmes enceintes par an sont Certaines questions que nous avons posées un an après concernées en France. C’est un véritable le début de la pandémie l’illustrent : en 2020, 36% des enjeu de santé publique car nos enquêtes femmes ayant un projet de grossesse en ont informé d’opinion ont révélé une méconnaissance leur médecin contre 50% en 2019 ; une femme sur des conséquences potentielles des trois a reporté ou annulé un rendez‑vous de suivi de médicaments et donc des comportements grossesse en 2020 contre 54% un an auparavant. à risque. Seules 3 femmes sur 10 se disent Enfin, 79% déclaraient savoir qu’un médicament suffisamment informées sur les risques liéspeut avoir des conséquences sur l’enfant ‑ même aux médicaments pendant la grossesse.” des années plus tard ‑ contre 87% en 2019. Ce qui montre que les femmes avaient des bonnes intuitions mais qu’elles n’étaient pas ancrées.” 50